Military Commission Act 2006.
Les commentaires
s’accompagnent d’un florilège d’euphémismes, comme « interrogatoires
musclés » ou « les méthodes agressives d'interrogatoire » ;
au pire les journalistes évoquent-ils des méthodes « assimilables à de la torture ». Ils évoquent aussi le « vide juridique » quant à l’absence de recours les détenus, parmi lesquels figure
l’inévitable « tête pensante » des attaques du 11 septembre, le bien
nommé et très opportun Khalid Cheikh
Mohammed qui garnit admirablement le sujet. Il est non seulement Mohammed, mais
aussi Cheik, il fait parfaitement l’affaire. Pas besoin de sa photo pour comprendre qu'il est barbu et hideux.
Mais tout cela
est secondaire. Car enfin, quelle inconscience a-t-il fallu au Président des
Etats-Unis, et à son proche entourage, pour élaborer, signer et mettre en
application une telle loi ? Imaginons qu’un jour le peuple américain, pris
de doute, suspecte ses dirigeants actuels quant à de sombres machinations,
stratégies, plans, participation à des
complots. Reproche à cette équipe une politique nuisible à la Nation ? Ou
plus simplement se préoccupe d’élucider ce qui s’est passé avec ces Twin
Towers et la tour N°7? Verrons-nous George et Jebb Bush, Rumsfeld, Pearle, Wolfowitz, ces
gens qui constituent le dernier rempart pour notre avenir, détenus dans des
centres secrets, passer du rôle d’acteurs à celui de victimes, aux mains
d’agents zélés usant de méthodes « assimilables à de la torture ». Et
confrontés, esseulés, à des tribunaux militaires, au « vide juridique »
quant à leur arrestation et leurs conditions de détention ?
Dieu nous
préserve d’un tel scénario : nous devrions alors, portant nos valeurs
démocratiques toujours vives et bien enracinées, leur porter secours en
pistant des avions secrets à travers la
planète. Nous en aurons le courage, certes, mais en aurons-nous les
moyens ?